stress conducteur

Table des matières :

Analyse et préparation psychologique

Auto évaluation de la force mentale

Programme de préparation mentale

Sport le paradoxe du résultat

Stress et respiration

La souplesse et le stress

Entraînement mental

Stress et concours

Bulles de concours

15 astuces pour le gérer

Séance de relaxation

 

méthodes d'entrainements

 

 

 

 

 

 

 

SPORT

LE PARADOXE DU RESULTAT

 

Depuis 1996, l'obéissance n'a cessé de se développer en France et les enjeux ne sont plus simplement sportifs : La belle phrase du Baron : “ L'essentiel, c'est de participer. “ n'est plus vraiment d'actualité. Elle a depuis longtemps été remplacée par : “ Seule la victoire est belle. “ Le sportif n'existe que par ses résultats. Le spectre de la défaite et des contre-performances a vite fait de le précipiter dans les oubliettes des chroniques canines.


En célébrant à grand renfort de paillettes et de olas les exploits des athlètes et des équipes qui gagnent, en mettant en scène à longueur d'année ce culte de la victoire, on finit par créer une fascination pour le résultat qui occulte la réalité du sport. On pourrait en arriver à croire que si seule la victoire est belle, c'est que forcément la défaite est laide ou encore que si un individu n'existe que par ses résultats, alors l'absence de résultats le condamne au néant et à la nullité.


Or, il est réconfortant de constater que le parcours d'un champion est jalonné de réussites et d'échecs, de défaites et de victoires. Et ce qui fait précisément la différence entre le champion et les autres, ça n'est pas son aptitude à gagner, mais cette capacité exceptionnelle et hors du commun de résister à la fois à l'échec et à la réussite , d'être capable de surmonter la frustration, les regrets et le découragement liés à la défaite tout en évitant le relâchement, l'euphorie et l'autosatisfaction liés à la victoire.

Lorsqu'on prête un œil et une oreille attentifs aux paroles des champions, on se rend compte qu'il y a, chez ces sportifs qui gagnent plus souvent que les autres (il faut bien le dire), un rapport au résultat fait de détachement et d'acceptation. Et en même temps, une volonté farouche de s'engager à 100% dans l'action, une détermination sans borne à agir, à avancer, quoi qu'il arrive, quels que soient les obstacles.


Le secret de leur efficacité pourrait bien résider dans cette faculté à se concentrer sur l'action et non sur les résultats, à se fixer sur ce qui dépend de soi. Bien sûr, tout le monde veut gagner, tout le monde veut avoir des résultats. Si l'on admet en toute logique que les résultats résultent des actions entreprises, alors il est juste de dire que plus un individu se concentre sur les actions à mener et plus il accroît ses chances d'obtenir des résultats.

En mettant ainsi le résultat en arrière plan, il peut aborder défaite et victoire d'un esprit égal sans dévier de sa trajectoire. A l'inverse, plus il se focalise sur le résultat, plus il se crispe sur l'enjeu, plus il perd de vue les actions à entreprendre, et plus ses chances d'obtenir ces résultats s'amenuisent. Car, en se trompant d'objectif, il génère sans s'en rendre compte une pression limitante. Dès lors, défaite et victoire exercent sur lui une emprise dont il n'a pas idée.

C'est là le paradoxe du résultat : plus je veux le résultat, moins je l'obtiens et plus je lâche prise sur le résultat, plus j'ai prise sur lui.

La plupart des champions d'exception l'ont compris et c'est cette attitude vis à vis du résultat qu'il paraît intéressant de modéliser chez eux. Elle tient en une phrase :


“ L'enjeu ne doit pas tuer le jeu. “

Formulée affirmativement, elle devient :

“ Le jeu prime sur l'enjeu.“