stress conducteur

Table des matières :

Analyse et préparation psychologique

Auto évaluation de la force mentale

Programme de préparation mentale

Sport le paradoxe du résultat

Stress et respiration

La souplesse et le stress

Entraînement mental

Stress et concours

Bulles de concours

15 astuces pour le gérer

Séance de relaxation

 

méthodes d'entrainements

 

 

 

 

 

 

 

BULLES DE CONCOURS

 


“ Connaissez l'environnement et connaissez-vous vous-même ; en cent concours vous ne courrez jamais aucun danger. Quand vous ne connaissez pas l'environnement mais que vous vous connaissez vous-même, vos chances de victoire ou de défaite sont égales. Si vous êtes à la fois ignorant de l'environnement et de vous-même, vous êtes sûr de vous trouver en péril à chaque concours“.

Dans un concours, la dimension la plus essentielle et cependant la plus négligée est celle du temps. Le niveau de performance d'un chien est directement lié à la façon dont le maître gère les espaces de temps qui entourent et qui remplissent ses concours. Nous appellerons ces espaces temporels des bulles de concours .

Tout d'abord, il apparaît que pour un guerrier des concours, pour un vrai compétiteur, le concours commence avant que le concours ne commence et se poursuit au-delà de sa fin effective. Le concours proprement dit, dont la durée peut être comprise entre 15 mn et 20 mn, est pris en sandwich entre l'avant concours et l'après concours. Nous voyons ainsi apparaître de part et d'autre du concours deux MEGABULLES de temps :

•  la MEGABULLE AVANT CONCOURS

•  la MEGABULLE APRES CONCOURS

A l'intérieur du CONCOURS, se trouvent également des bulles de temps qui correspondent au temps de concentration et de préparation avant de rentrer sur le terrain

c'est la BULLE d'ECHAUFFEMENT

et au temps disponible entre les différents exercices

ce sont les BULLES DE CHANGEMENTS

A l'intérieur des exercices, se trouvent de nouvelles bulles de temps, plus petites, qui correspondent au temps dont disposent les conducteurs entre chaque ordre donné au chien.

Ce sont les MINIBULLES.

La façon dont un compétiteur remplit mentalement l'ensemble de ces bulles de concours détermine grandement ses chances de victoire ou de défaite.

MEGABULLE AVANT CONCOURS :

Elle commence à se former dès que le conducteur pense à son concours. Certains ont besoin de se préparer une semaine à l'avance, pour d'autres une heure peut suffire. Dans tous les cas, la formule gagnante de la mégabulle avant concours est :

E = MC2 soit E fficacité = M otivation + C onfiance + C alme

L'efficacité ou l'inefficacité d'un conducteur en concours constitue dans les deux cas un résultat qui lui-même est fonction du contexte et des actions menées par le conducteur. On peut résumer cela par l'équation suivante :

 

Résultat = Contexte + Actions

Se préparer efficacement à un concours revient donc à se motiver en se fixant des objectifs d' actions concrètes en fonction du contexte particulier du concours (chaque concours a un contexte unique ) et ainsi à aborder la compétition avec confiance et calme .

EXEMPLE :

Je dois concourir demain avec un juge devant lequel j'ai échoué 2 fois par le passé. Avant de me coucher, je décide de remplir ma mégabulle avant concours en analysant le contexte particulier de ce concours et en programmant les actions les plus appropriées, de manière à mettre le maximum de chances de mon côté.


Pour cela je commence par remplir méthodiquement le tableau suivant :

A partir de la liste d'actions ainsi obtenue, je peux élaborer un plan de bataille condensé :

PLAN DE BATAILLE

•  Arriver tôt pour se concentrer efficacement
2- Oublier les autres compétiteurs. Traiter d'égal à égal
3- Etudier l'environnement (placement spectateurs, commissaire, juge, musique, etc.)
4- Connaître parfaitement le parcours
5- Rester calme et concentré
6- Etre vigilant en début du concours
7- Prévoir qu'il peut y avoir des imprévus

Il ne me reste plus à présent qu'à me mettre au lit et à passer mentalement en revue les différentes actions de mon plan de bataille, à en visualiser les éléments les plus importants, puis à m'endormir en faisant confiance à ma nuit de sommeil pour achever d'organiser et d'optimiser ce plan.

Dans l'établissement d'un plan de bataille, il arrive souvent qu'il y ait une ou plusieurs inconnues : par exemple, je ne connais pas le juge ou bien je ne connais pas le club où je vais concourir. Il m'appartient d'aller à la pêche aux infos, de me renseigner sur le juge, d'aller le voir juger si c'est possible, de venir reconnaître les lieux à l'avance. Moins il y aura d'inconnues dans mon plan de bataille et plus je pourrai me motiver avec précision. Le stress sera beaucoup plus réduit et ma confiance en moi plus grande.

Malgré tout, s'il subsiste des inconnues, mon arrivée au club, l'étude de l'environnement et le début de mon concours me permettront de prendre connaissance des éléments manquants et d'élaborer sur place un plan adapté au contexte.

Il peut arriver également que le contexte réel ne coïncide pas avec le contexte que j'ai imaginé ou que le contexte change en cours de concours. Dans les deux cas, il importera de modifier mon plan soit juste avant le concours, soit à chaud pendant le concours en fonction des nouvelles données.

De toute façon, ne jamais oublier :


“ Le concours commence avant que le concours ne commence.”
 

BULLE D'ECHAUFFEMENT

A présent, intéressons-nous à la bulle d'échauffement. Tout d'abord, il convient de souligner que le début et la fin représentent deux moments particulièrement déterminants dans un concours.

En effet, après une marche pendant laquelle la concentration du chien est très forte, la victoire penche inévitablement du côté de celui qui sait “ finir “ mentalement le concours.

Le début du concours, quant à lui, peut paraître trop éloigné du résultat final pour être aussi crucial que la fin : tant de choses peuvent se passer en cours de concours, tant de rebondissements sont possibles...

Et pourtant, combien de compétiteurs sont victimes d'un départ calamiteux, condamnés à courir après les points pendant tout le concours ? Combien de concours perdus d'entrée faute d'avoir su gérer le démarrage ?


“ Aujourd'hui, c'était un jour sans. Mon chien n'était pas bon.”


Voilà le genre d'excuse que l'on entend dans ces cas-là.

•  Comment entrer tout de suite dans un concours ?

•  Comment faire pour utiliser dès le premier exercice 100% de ses capacités ?

•  Comment par ailleurs se mettre en position de ne pas entamer dès le départ sa confiance et sa détermination ?

Tout cela est très facile. Il suffit de remplir judicieusement sa bulle d'échauffement.

Elle commence avant de rentrer sur le terrain et se termine dès la mise en place du premier exercice.

Pour bien attaquer mentalement un concours, voici la méthode ATAC , une méthode de gestion de l'échauffement qui tient en quatre points :

1/ A comme A ttitude
2/ T comme T erritoire
3/ A comme A chille
4/ C comme C oncentration


Elle est d'une redoutable efficacité.

1/ A ttitude :

•  Soigner son attitude corporelle en entrant sur le terrain. Adopter un langage du corps positif :

Tête haute, regard assuré et concentré, épaules dégagées, respiration ample et tranquille, démarche décidée, gestes posés et précis pour s'installer, voix ferme et calme . Tout, dans mon attitude corporelle, doit véhiculer un état interne de confiance, de calme, de concentration et de détermination tranquille. Mon langage du corps s'adresse avant tout à moi-même. Je cherche en tout premier lieu à activer mes ressources internes de performance. Bien sûr, il s'agit en même temps d'un message que le juge peut capter. Si mon attitude peut commencer à forcer son respect avant même de se présenter à lui, c'est évidemment un bonus mental dont j'aurais tort de me priver.

•  Se mettre dans une attitude mentale “ gagnant/gagnant “ (+ / + ) vis à vis du chien, c'est à dire ne pas se sous-estimer ni se surestimer et ne pas sous-estimer le chien ni le surestimer. J'ai confiance en moi et en mon chien.

2/ T erritoire :

Il existe différentes façons de marquer son territoire. Dans tous les cas, l'objectif est d'affirmer sa présence sur le terrain, de prendre possession du terrain, de se comporter en “ Leader “ et de ne pas se laisser impressionner par le juge ou le commissaire. Le message doit être clair : je suis là, bien décidé à imposer dès le départ ma volonté.

Marquer son territoire pendant l'échauffement, c'est :

 •  entrer le 1er sur le terrain devant le commissaire

•  conforter son chien

•  regarder le parcours

•  prendre l'initiative d'aller saluer le juge

•  imposer son rythme : par exemple ne pas se précipiter pour prendre l'enveloppe contenant le petit bois, le faire posément ou encore ne pas hésiter à demander un ou deux renseignements au juge ou au commissaire si c'est nécessaire ou bien encore prendre le temps de bien motiver son chien avant de se placer, même si le juge s'impatiente en face. Il ne s'agit pas de s'affirmer, mais de ne pas se laisser influencer par le juge ou le commissaire.

3/ A chille :

Quand je rentre sur un terrain inconnu, il est essentiel de commencer à chercher le plus tôt possible le “ talon d'Achille “ de mon chien. Le temps d'échauffement peut me fournir de précieuses informations concernant la motivation et la concentration de mon chien (Est-il bizarre ? Semble-t-il gêné par des spectateurs ou des bruits ? ...).

Je peux également évaluer ses qualités physiques (rapide / lent, ...) et mentales (A-t-il l'air motivé, concentré, calme et confiant ou au contraire peu motivé, absent, nerveux, pas sûr de lui et résigné ?).

Toutes les infos que je vais recueillir sur mon chien pendant l'échauffement vont me permettre d'orienter et de bâtir de manière précise mon plan de bataille pour le concours.

4/ C oncentration :

Tout en soignant son attitude, tout en marquant son territoire, tout en repérant les talons d'Achille de son chien, il importe d'utiliser le temps d'échauffement pour entrer progressivement dans sa sphère de concentration afin d'être dans la “ zone “ du premier exercice quand le concours commence. Pour cela, il est possible d'adopter pendant l'échauffement un rituel de concentration en 3 temps

1er temps : Dès le début de l'échauffement, je me concentre sur mon chien que je regarde attentivement pour resserrer mon champ d'attention.

2e temps : Je me concentre sur ma respiration en allongeant mon expiration pour évacuer le stress et me sentir calme.

3e temps : Je soigne mon attitude corporelle que je rends plus active (langage du corps positif.)

Les quatre points de la méthode ATAC (Attitude, Territoire, Achille et Concentration ) ne sont pas chronologiques. Ils sont interconnectés et se mélangent les uns aux autres.

A partir d'eux, chaque conducteur peut élaborer sa propre alchimie personnalisée de gestion mentale de l'échauffement pour attaquer le concours dans les meilleures conditions.

MINIBULLES

Il est temps de nous intéresser aux mini bulles, c'est à dire aux espaces de temps qui séparent 2 ordres. Une mini bulle commence à la fin d'un ordre et se termine au début de l'ordre suivant . Sa durée ne peut excéder 5 secondes. Etre capable tout au long d'un concours, exercice après exercice, de remplir positivement chaque mini bulle qui se présente, c'est être capable d'entretenir jusqu'au bout sa motivation, sa confiance en soi, sa concentration, son calme et sa combativité .

Il existe 2 scénarios possibles :

1/ Mini bulle après un ordre bien effectué par le chien

2/ Mini bulle après un ordre mal ou non effectué par le chien

Pour chacun de ces 2 scénarios, un conducteur peut mettre en place deux stratégies :

 •  une stratégie gagnante visant à activer les 5 états internes positifs (MC4 : Motivation- Confiance- Concentration- Calme- Combativité)

•  une stratégie perdante conduisant, le plus souvent inconsciemment, à activer les 5 états internes négatifs (5D : Démotivation- Doute- Déconcentration- D isjonctage- D écouragement)

•  L'activation de ces états internes dans un sens positif ou négatif est fonction du dialogue interne , des images mentales et du langage du corps que le conducteur adopte juste après la position ou le mouvement demandé au chien.

Un dialogue interne négatif, des images mentales négatives et un mauvais langage du corps produisent des états internes négatifs ( 5D ).

Un dialogue interne positif, des images mentales positives et un bon langage du corps produisent des états internes positifs ( MC4 ).

Etre fort mentalement, c'est être capable après une position ou un mouvement réussi comme après une position ou un mouvement raté de se brancher sur une stratégie gagnante.

Avoir un mental de gagnant, c'est éviter après une position ou un mouvement réussi de se relâcher, de se déconcentrer, de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

Avoir un mental de gagnant, c'est éviter après une position ou un mouvement raté de ne pas se décourager, de baisser les bras, de se rendre sans avoir combattu.

Prendre conscience de son dialogue interne, de ses images mentales et de son langage du corps, c'est se donner la possibilité de contrôler ses états internes et ses émotions. Il appartient ensuite à chaque conducteur de se construire ses stratégies gagnantes, ses rituels pour aborder chaque position ou mouvement du chien le plus positivement possible.

Voici un exemple de stratégie gagnante après une position ou un mouvement raté :

1/ Pour chasser le doute :

 Je souris tête haute en me disant :


“ Ce n'est pas grave.

2/ Pour garder mon calme :

 Je respire plusieurs fois en imaginant la position ou le mouvement raté et je le sors de ma tête quand j'expire.

3/ Pour me reconcentrer :

 Je dégage une attitude corporelle positive et confortable.

4/ Pour me remotiver :

Je visualise ce que je vais faire pour aider mon chien.

5/ Pour activer ma combativité :

 Je me dis :

“ Allez. Bats-toi !“

6/ Pour me sentir en confiance :

Je dégage les épaules, la tête haute et le regard assuré.

BULLES DE CHANGEMENTS

A présent, nous allons nous intéresser aux bulles des changements entre chaque exercice. Un conducteur dispose de plusieurs secondes avant de commencer un autre exercice. Comment utiliser au mieux ces pauses ?

Il existe 2 scénarios possibles :

A/ Tout va bien.

B/ Je perds le contact avec mon chien et je ne parviens pas à le remotiver.

 A/ Scénario favorable :

Tout va bien, mon chien est motivé et concentré et réussit les exercices demandés.

Dans ce cas, il n'y a rien à changer. On ne change pas une tactique qui gagne, c'est bien connu.

J'utilise la méthode 3 R :

•  R écupérer :

je respire profondément en allongeant l'expiration, je relaxe mes muscles, je m'isole avec mon chien.

•  R éactiver :

Je respire en expirant de manière énergique ; je me parle de manière énergique : “ Allez ! ça repart ! “, et je me dirige vers l'exercice suivant d'un pas décidé

•  R eConcentrer :

Je retrouve mon rituel de concentration exemple : je me place en motivant et en confortant mon chien puis je fixe l'endroit où va se diriger mon chien

En situation favorable, si je sens que je domine le concours, j'ai tout intérêt à écourter les temps de pause entre chaque exercice. Moins de temps, cela signifie aussi pour moi moins de risques de commencer à gamberger ou à me déconcentrer.

B/ Scénario défavorable :


Mon chien rate une position ou un mouvement demandé et je me sens perdu.
Dans ce cas, il est primordial et urgent de changer quelque chose.

J'utilise la méthode 4 R :

•  R écupérer :

Idem au paragraphe 3 R (1) avec une recherche plus grande de calme surtout si la situation m'énerve, je me parle calmement : “ Souffle, calme, tranquille, ça va venir. “, je visualise un endroit calme (un lac, une montagne,...)

2- R echercher :

analyser son dernier exercice et chercher des solutions pour remotiver mon chien ( le stimuler si trop lent, le calmer si trop excité) et projeter ces solutions sur l'exercice suivant.

3- R éactiver :

Idem au paragraphe 3 R (2) en insistant davantage sur la combativité.

•  R eConcentrer : *

Idem au paragraphe 3 R (3) en incluant un mini flash de mon nouveau plan tactique

En situation défavorable, j'ai tout intérêt à ralentir le rythme du concours entre chaque exercice.. Cela me donnera plus de temps pour chercher et trouver des solutions tactiques. En même temps, ce léger ralentissement, peut amener mon chien à se calmer, à commencer à se reconcentrer.

CONCENTRATION

Le maître mot pour remplir toutes ces bulles est :

CONCENTRATION

Dans le feu de l'action, il n'est plus temps de réfléchir ou de se poser des questions, il s'agit d'agir. Pendant le concours proprement dit, l'activité mentale consciente, organisée, lente et analytique, doit être réduite au strict minimum de manière à pouvoir basculer dans un fonctionnement mental inconscient, intuitif, rapide et global. En effet, un individu ne peut capter et contrôler consciemment qu'un nombre limité d'infos (entre 5 et 7 à la fois), alors qu'il peut en capter inconsciemment des milliers à la fois et s'en servir de manière efficace.

Vouloir contrôler consciemment tous les paramètres impliqués dans un exercice est une véritable gageure.

L'enjeu est de court-circuiter le fonctionnement mental conscient pour libérer le formidable potentiel du fonctionnement mental inconscient. Ce qui revient tout simplement à fixer son attention sur un objet de concentration. Le mental étant occupé, les ressources inconscientes positives peuvent ainsi être activées.

Objet de concentration et canaux sensoriels :

 1/ Canal visuel externe :

Quand le chien part, je peux me concentrer sur le chien que je regarde. Cette concentration peut être globale (chien en entier) ou orientée sur un détail visuel du chien (oreilles, queue, vitesse, etc...).

2/ Canal auditif externe :

Je peux aussi porter mon attention sur la respiration du chien après chaque ordre de mouvement donné. Là aussi, il est possible de se focaliser sur un détail auditif : l'halètement du chien, etc...

3/ Canal kinesthésique :

Pendant le concours, je peux me concentrer sur certaines sensations :

•  sensation du sol au niveau des pieds
•  sensation de la respiration (j'inspire avant de donner l'ordre, j'expire après avoir donné l'ordre au chien)

4/ Canal visuel interne :

Si, au cours du concours, je sens que ma confiance est entamée, je peux tout en regardant mon chien évoluer, me voir GRAND et brillant dans ma tête. En me concentrant sur une image interne de moi bonifiée, je peux injecter dans l'exercice le supplément de confiance qui commençait à faire défaut.

5/ Canal auditif interne :

Je peux enfin me concentrer sur un mot clef que je prononce dans ma tête avant l'ordre. Ce mot doit obligatoirement être court (1 ou 2 syllabes maximums) :

“ avance “ - “ Bien “ - “ cool “ - “ allez “ - “ relax “ - etc...

Suivant la connotation de ce mot et en fonction de la façon dont je me le dis en interne, je peux ainsi injecter à l'ordre une dose supplémentaire d'audace, de combativité ou au contraire trouver davantage de relâchement.

Quelque soit le canal de concentration, l'objectif reste le même : focaliser le mental sur un point précis de manière à libérer les ressources inconscientes du conducteur.

Il est important à l'entraînement de tester sa concentration dans ces différents canaux sensoriels pour déterminer le canal préférentiel, celui dans lequel la concentration est la plus forte Un entraînement dans tous les canaux permet également de développer une flexibilité dans la capacité de concentration.

Ensuite, il ne reste plus qu'à donner l'ordre à son chien ...

MÉGABULLE APRES CONCOURS.

 Pour sortir d'un concours - quelle qu'en soit l'issue - avec une motivation et une confiance intactes voire renforcées, il est important de respecter les 7 recommandations suivantes.

1/ Accepter la victoire au même titre que la défaite.

Aucun compétiteur au monde ne peut prétendre gagner tous ses concours. Victoire et défaite font partie de la compétition. Ce sont les deux faces d'une même pièce.

Si la plupart des compétiteurs ont tant de mal à accepter la défaite, c'est qu'au fond d'eux ils ne se donnent pas le droit à l'erreur. Jusqu'à la fin du concours, exercice après exercice, je dois me voir gagner et me battre à 100%. Mais une fois le concours terminé, si j'ai perdu, je peux garder la tête haute. J'ai le droit de perdre. La défaite n'est pas honteuse pour celui qui s'est battu jusqu'au bout.

2/ Choisir le bon moment pour parler du concours.

Après une victoire ou un concours très positif dont le compétiteur sort enthousiaste, il est bon d'en parler à chaud pour mémoriser en profondeur les points positifs.

Après une défaite ou un très mauvais concours, dont le compétiteur sort abattu, il est préférable d'en parler à froid afin de lui laisser le temps de prendre du recul et de relativiser les choses. Une demi-heure peut être suffisante. Dans certains cas, attendre le lendemain en laissant une nuit passer sur le concours peut être judicieux.

3/ Toujours commencer la discussion par les choses positives.

La première chose à préserver et à renforcer est la confiance. Chaque concours, gagné ou perdu, contient des choses positives à enregistrer. Il importe donc que le premier regard sur le concours porte sur ce qui a été bien fait. Ainsi le compétiteur sait ce dont il est capable et il le mémorise. Dans un futur concours, il pourra puiser dans ses souvenirs la confiance dont il aura besoin. Vue sous cet angle, la compétition devient un générateur de confiance.

4/ Transformer le négatif passé en futur positif.

Mais il n'y a pas que du positif dans un concours. Il peut même y avoir du négatif très négatif. Quelle que soit l'ampleur des “ dégâts “, il importe de reconstruire très vite. Le concours a permis de mettre en lumière des faiblesses. Il convient donc de renforcer ce qu'il y a à renforcer. Les aspects négatifs du concours deviennent ainsi des objectifs d'amélioration. L'abattement lié au concours perdu doit très vite laisser la place à la motivation centrée sur les objectifs d'amélioration. Parfois un concours gagné cache des faiblesses que le compétiteur aveuglé par sa victoire ne voit pas ou ne veut pas voir. L'homme n'étant pas un être parfait, chaque concours, gagné ou perdu, contient des zones d'amélioration. La compétition est donc un générateur de motivation.

5/ Laisser les regrets ou l'euphorie derrière soi et regarder devant.

Quand un concours est fini et qu'il a été analysé, il convient de tourner la page. Ressasser des regrets à propos d'un concours perdu ou entretenir une euphorie débordante d'un concours gagné est totalement inutile. Quand un concours est fini, il appartient au passé. Si je le garde présent sous la forme de regrets ou d'euphorie, je consacre de l'énergie à quelque chose qui ne peut plus être changé. Il importe donc de laisser tout ça derrière moi et de mettre toute mon énergie dans ce que je peux contrôler : mon entraînement présent qui conditionnera mes résultats futurs.

Je n'ai aucune prise sur le passé. Dans le futur, tout est possible et incertain à la fois. La seule prise réelle que j'ai sur les événements réside dans le présent.

6/ Se rappeler que l'après d'un concours c'est l'avant du concours d'après.

Parfois, les compétiteurs se disent qu'il est inutile d'analyser un concours. Ils pensent, à juste titre d'ailleurs, que parler d'un concours ne pourra rien changer au concours. S'il est perdu, il restera perdu à jamais. Cependant, il ne faut pas oublier que dès qu'un concours est fini, un autre se profile à l'horizon. L'analyse d'un concours constitue par conséquent le début de la préparation du concours suivant. Analyser un concours, c'est se donner les moyens d'aborder le concours suivant encore plus fort, encore plus motivé, encore plus confiant.